Agitation dans nos églises, les bénitiers doivent maintenant répondre à la norme 528-11-2 du 1er Janvier 2017. Cette norme définit les critères d'acceptabilté des bénitiers, à l'intérieur ou à l'extérieur des édifices religieux. Nous pouvons noter que dans les premiers points, le volume du bénitier doit être limité à trois litres, ce qui va bien entendu éliminer d'office une bonne partie de nos bénitiers d'antan. La norme précise même que ce volume sera mesuré en fonction du volume utile et non du volume d'eau acceptable. Donc, inutile de poser quelques galets au fond du bénitier. Si nous regardons la suite de cette norme, évidement, réglèment sanitaire, il fallait l'attendre. Donc, il faut prévoir un système d'écoulement continu répondant à la fréquence des personnes pouvant éventuellement tremper leurs doigts dans le bénitier, assurant une salubrité du liquide conforme à la norme 642-3-10. Système à débordement, évacuation temporisée, fermeture automatique du bénitier... tout est possible, il suffit d'en démontrer la pertinence. Une cartouche de traitement ou dans le pire des cas un bloc désinfectant peut être indiqué si les surfaces du bénitier sont poreuses. Et là, ça devient catastrophique; la porosité des parois ne devrait en aucun cas dépasser un triangle... Autrement dit, du bois scié brut. Donc nos bénitiers en pierre, on les jette. Le bénitier en inox (modèle 123-42 chez Ikea), ou mieux encore le bénitier à distributeur automatique, comme dans les salles d'attente, mais sans les gobelets (modèle 128-12 chez Castorama). Il est précisé en outre que lors des baptêmes la coquille saint jacques traditionelle sera remplacée par un récipient à usage unique et le récipiendaire devra être lavé avant et après l'ablution. Et dire que j'ai trempé des centaines de fois mes doigts dans ce bouillon de culture, sans me douter une seconde que c'était MAL. Une extension de la norme est déjà prévue, les modes opératoire de stockage et de distribution des osties, attendons. Mon prètre met ses gants en latex, mais ne les change pas entre chaque patient, pardon ... disciple. Ce qui est génial avec les réseaux sociaux, c'est qu'on peut dire n'importe quoi, ou presque ....